Ghislaine Lavoie, enseignante, écrivaine et réviseure, vit dans la très belle ville de Québec.
À l'université Laval, elle a été cofondatrice d’un Cercle d'écriture et d’un bulletin : L’écrit primal, a aussi travaillé au Centre de recherche en littérature québécoise (CRELIQ) et reçu une bourse FCAC dans le cadre de son projet de maîtrise en création littéraire. Elle a cosigné des manuels scolaires pour l’enseignement du Français à l’Éducation des adultes, donné des récitals de poésie, divers ateliers de création et des conférences, enseigné le Français aux anglophones à L’Élav (l'École des Langues vivantes de l'université Laval) ainsi que le Français des affaires au Mouvement coopératif Desjardins. Elle a écrit des musiques et des chansons dont certaines ont été publiées (finaliste de Radio-Canada, 68 millions d'auteurs) ou chantées lors d'événements publics, et participé à La chanson québécoise, de la Bolduc à aujourd'hui, Présentation de Marie Laberge, peintre, avec Françoise Dumoulin; De Lune à l'Autre, Arion; Des histoires à croquer, nouvelles avec Françoise Dumoulin, JCL; Promeneur de villes, promeneur de vies, Terres Fauves; Un Lac, un Fjord, JCL; Un duo en solos, roman, avec Françoise Dumoulin; les recueils du MSCCR, ville de Québec. Depuis 2017, on peut découvrir sur sa page FB les poèmes et proses poétiques qu’elle y publie régulièrement, souvent accompagnés de photos d’artistes. On lui demande de participer à un concours littéraire français d'envergure: les Jeux Floraux du Genêt d'Or où elle remporte, pour la première fois d’outre-Atlantique, le prix 2019 du Ministère de la culture et de la communication de France, le prestigieux Vase de Sèvres, récompensant l’ensemble des œuvres soumises et particulièrement deux poèmes : « Ma neige première » et « Pommes rouges ». Retrouvez Ghislaine LAVOIE sur le Web en suivant ce lien: |
Notre rose d’un soir s’est fanée ce matinSon parfum transportait tout un vent de folie Rien qu’à la respirer je me sentais jolie Capable d’imposer mon caprice au destin Le destin s’est vengé… et ma rose est flétrie Se peut-il que ma joie finisse ainsi demain? Notre rose d’un soir s’est lassée ce matin Et moi qui refusais qu’un autre ne la touche Et moi qui voulais tant la garder sur ma bouche Avec sa tige humide au creux chaud de ma main Pour la sentir vibrer si douce et si farouche Je la désire encore… il n’en reste plus rien Notre rose d’un soir est morte ce matin Pour l’aimer fallait-il donc la croire éternelle? Il me suffit à moi de l’avoir trouvée belle Et qu’elle m’ait donné au détour du chemin Juste assez de douceur pour me souvenir d’elle Et vivre une autre rose… ou un autre matin |
Ma plus juste maison Est celle que j’habite Tout au-dedans de moi Aux portes de ma voix Sans peur d’aucun chagrin sans rejet ni limite Je ne trouve refuge asile en mes saisons Qu’en ce lieu-là Au creux de ma musique Il se trouve parfois Un espace de miel Vous dites qu’il fait nuit, mais mon sang fait vermeil De ce rose Qui repose Des coups de gris sournois L’orage crie dehors nul soleil ne s’allume Les oiseaux de mon arbre ont dû rondir leurs plumes Tant le reste était froid Mes pas ont fait le tour Des fêlures du jour Je me suis enfermée sans connaître l’effroi J’étais chez moi Bien sûr on y parle à voix belle Et d’amour en secret Bien sûr la ritournelle S’étend en mol duvet Sur des fleurs de juillet On est sage on est fol Aucun rêve n’attend suspendu hors d’envol J’y ai tout mis en mire Tassé les mots à dire Les jardins lumineux Et les rites heureux J’y conserve en cachette En des bocaux de fête La tolérance amie et le droit d’être moi Personne ne voudrait jusque là me poursuivre Car personne ne sait On me croit habitante de tant de planètes On me croit au dehors je suis à la fenêtre Quand je veux je referme Le blanc rideau de soie Le mal prend ses distances Le monde recommence Et je reste chez moi Je n’ai d’autre maison Je n’ai d’autre saison que celles que j’habite au tout-dedans de moi |